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2. Réformer les animaux sujets aux vêlag 2. Réformer les animaux sujets aux vêlages difficiles

Réduire le taux de perte passe par la sélection des femelles.

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La maîtrise des conditions de naissance constitue un facteur essentiel de la productivité des troupeaux, selon le groupe Conduite des troupeaux allaitants des Pays de la Loire des chambres d'agriculture. La sélection sur la croissance et le développement squelettique doit être maîtrisée grâce à des accouplements raisonnés sous peine d'une augmentation de la mortalité. Ce sont les conclusions d'une étude concernant plus de 230 000 génisses issues des quatre races allaitantes : charolaise, limousine, blonde d'Aquitaine et rouge des prés (*).

Les poids élevés à la naissance s'accompagnent d'une augmentation des naissances difficiles. La mortalité des génisses s'accroît également lorsqu'elles naissent difficilement. Après un vêlage noté 3 (aide difficile), la mortalité des génisses (entre 0 et 210 jours) oscille entre 31 et 41 % selon les races (voir ci-dessus). C'est trois fois plus élevé que lorsque la mise bas se déroule avec une aide facile. En limousine, c'est plus de sept fois plus qu'une mise bas pour laquelle aucune assistance n'est nécessaire.

- « Les vêlages difficiles se répètent », constate Romain Guibert, de la chambre d'agriculture de Mayenne. En race charolaise par exemple, et en fonction du rang de vêlage, les femelles ayant une mise bas difficile ont 2,8 à 4,4 fois plus de chance d'avoir un vêlage difficile que celles qui n'ont pas rencontré de problèmes. Autre constat, les filles de génisses enregistrent plus fréquemment des vêlages difficiles lors de leur premier vêlage. Selon l'étude, le taux est deux à trois fois plus élevé selon la race que sur les filles de multipares.

Dégradation des intervalles vêlage-vêlage. En plus d'une aggravation du taux de mortalité, l'intervalle entre les vêlages est fortement revu à la hausse pour les jeunes femelles, surtout après une césarienne. En race limousine par exemple, l'intervalle entre le premier et le deuxième vêlage grimpe à 414 jours après une césarienne. Il est de 404 jours à la suite d'une aide difficile alors qu'après une mise bas sans aide ou avec une aide facile, l'écart baisse à 388 jours. En charolaise, la tendance est la même. Après césarienne, l'intervalle entre le premier et le deuxième vêlage monte à 442 jours. Après une mise bas notée 1 ou 2, l'IVV affiche à peine plus de 390 jours, soit environ 50 jours de moins.

(*) Les résultats de la race charolaise étaient également présentés lors de la journée Fest'ia organisée par UCATRC, qui s'est déroulée en juin dernier à Chenillé-Changé, dans le Maine-et-Loire.

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